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Libération

Il y a trente ans, une théière jaune à moteur turbo.

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F1. En 1977, Renault débarquait sur les circuits sous l'oeil goguenard des Anglais.
publié le 9 juillet 2007 à 8h43

Trente ans et des poussières. L'aventure de Renault commence à compter dans l'histoire de la F1. Jean-Pierre Jabouille, qui fut le premier pilote de l'écurie française à disputer un Grand Prix, à l'occasion de l'épreuve britannique en 1977, soulignait même hier à Silverstone sa surprise de pouvoir fêter cet anniversaire alors que Renault est toujours en activité.

Défi technique. Il est vrai que l'arrivée de Renault en F1 ressemblait plus à une sympathique initiative de quelques techniciens illuminés qu'à un choix industriel et commercial longuement réfléchi. D'autant que les Français avaient choisi de relever un défi technique très ambitieux en misant sur un petit moteur V6 gavé par un turbo compresseur délicat à mettre au point et d'une fragilité désolante, au moins lors des premières tentatives. A tel point que les Anglais, déjà maîtres du jeu en F1, avaient surnommés, goguenards, la voiture Française la «Yellow Tea Pot», soit jaune pour sa couleur dominante et théière pour les volutes de fumée qu'elle dégageait à chacune des casses de son moteur ou de son turbo.

Après quelques courses, le choix du moteur turbo semble tellement risqué, et surtout sans avenir, que Gérard Larrousse, alors responsable du petit service compétition de ce qui est encore la Régie Renault est sur le point de renoncer au programme F1.

La priorité de ses motoristes est alors de réduire au maximum l'infernal temps de réponse du turbo qui livre une colossale puissance avec une brutalité sou