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Libération

Venus Williams, si elle le veut bien

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Marion Bartoli n'a rien pu faire face à l'Américaine, au meilleur de sa forme.
publié le 9 juillet 2007 à 8h43

Le tennis féminin vit sous la menace d'une hydre à deux têtes nommée Williams, Venus et Serena Williams. On les croit aux fraises, elles sont perdues dans les profondeurs du classement, mais il y a toujours une des deux pour ressurgir et donner la fessée à tout le monde.

A Londres, c'était au tour de l'aînée, Venus. L'Américaine, seulement tête de série n°23, a remporté samedi son quatrième Wimbledon (après 2000, 2001 et 2005) en dominant en deux sets Marion Bartoli (6-4, 6-1). Le score, sec, est peu révélateur du combat. Bartoli n'a pas déjoué. Elle a crânement opposé à Williams le jeu qui l'a menée en finale à la surprise générale : longueur de balles et intelligence de jeu, prises précoces et régularité. Le cocktail avait fait disjoncter Jankovic et Henin. Il a été insuffisant pour arracher ne serait-ce qu'une manche à Williams, revenue au sommet de son tennis, et dès lors, intouchable sur gazon.

Credo. «Je ne vois pas qui peut la battre quand elle joue comme ça sur gazon. C'est impossible», s'est inclinée la vaincue. Venus Williams a pour elle d'être la plus grande serveuse de l'histoire du tennis féminin. En finale, elle a servi 70% de premières balles à une moyenne de plus de 180 km/h, avec des pointes à 200. Et Bartoli, qui a pour credo de ne jamais reculer sur l'engagement adverse, a explosé en retour.

Au-delà de sa puissance de feu, Williams a fait montre de qualités de défense extraordinaires. Pendant une heure et demie, Bartoli, petite boulotte blanche,