New York
correspondance
Pour les Américains, le «Tour de Lance» est terminé, mais le Tour de France n'est pas encore revenu. On parle plutôt de «Tour de dope» ou «Tour de Turmoil» (le tour de l'agitation). Il y a un an, lorsque le contrôle positif de Landis avait été annoncé, les amoureux du vélo aux Etats-Unis étaient plutôt incrédules, mais pas franchement désemparés, habitués à faire le gros dos face aux accusations de dopage contre «leur» grand champion, Lance Armstrong. Aujourd'hui, tout le monde ne semble plus vouloir parler que du dopage, avec un ton plaintif et dégoûté.
La bible hebdomadaire des sportifs, le magazine Sports Illustrated, ouvre son article sur la Grande Boucle 2007 par cette triple interrogation : «Sont-ils tous pourris ? Est-ce problématique ? Doit-on se sentir concernés ?» Les réponses se résument à : essentiellement oui ; oui ; et oui, mais pas au point de ne plus suivre l'épreuve. Du côté des aficionados, au sein du magazine Bicycling, le ton est plus optimiste, mais les chroniqueurs se sentent obligés de livrer «81 raisons pour lesquelles le maillot jaune est toujours important». On retrouve ce balancement incertain d'un pied sur l'autre dans les forums Internet du journal. Près de la moitié des discussions portent sur les coureurs chargés, ceux qui ne le sont pas, l'avenir du sport et les révélations de l'année (opération Puerto, affaire Landis, commentaires de LeMond.).
Pour Matt Strong, propriétaire d'un magasin