Le Tour est rentré hier, au kilomètre 47, au pays de ses ancêtres, après avoir quitté Waregem, en Belgique. Ville départ de cette troisième étape de 236 kilomètres, la plus longue de l’édition 2007 et d’une lenteur infinie. Le suiveur se faisait une joie de retrouver le cher et vieux pays de France, celui de la romance des rues, des pyramides de crottin et, il faut bien le dire, de la vitesse de l’escargot (35,810?km/h de moyenne !) Le Tour, qui a fait le malin chez les Windsor et les Saxe-Coburg und Gotha, est rentré chez les Valois à la vitesse d’un cheval de fiacre. Une heure de retard sur le plus mauvais horaire. L’étape la plus lente depuis une fameuse rouspétance des coureurs, sur la fameuse édition de 1998. Certes, on comprend mieux cette indolence dès lors que le Tour fait le paon chez nos voisins. On prend le thé à Buckingham le week-end et on croise les jambes avec le souverain belge le lundi. Voilà où tout cela nous mène : une vie de bâton de chaise et on oublie la France qui a sorti toute la journée sa chaîne de montre en soupirant. Treize minutes d’avance. A ce propos, on soupçonne le Tour d’être devenu royaliste le temps d’un week-end, et d’avoir délaissé ses idéaux républicains. La preuve: il roule à la vitesse d’une calèche. Le cyclisme de crinoline est pour demain. C’est à croire que le solstice d’hiver est en avance, puisque tout est détraqué. On avait le peloton de marmottes, mais depuis hier, on a un faux lent bernois, maillot jaune depuis le prologue, q
Compiègne qui pourra
Article réservé aux abonnés
publié le 11 juillet 2007 à 8h45
Dans la même rubrique