Castelsarrasin
envoyé spécial
Le Tour compte une nouvelle équipe, l'OCLAESP. Pas très sexy, comme nom, mais on ne choisit pas son sponsor : l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. L'OCLAESP a un directeur sportif, le lieutenant-colonel Sylvain Duret. Polo bleu, regard franc, il a l'air sain - enfin, de nos jours, ça ne veut rien dire. Présents depuis le départ du Tour, ses véloces gendarmes se précipitent sur tout coureur suspecté de dopage. L'OCLAESP ne réussit pas à tous les coups. Il a raté Vinokourov, mais il a attrapé Moreni (Cofidis), placé en garde à vue mercredi (testostérone).
«Désastre». L'OCLAESP est presque coorganisateur du Tour. Il fouille les poubelles, perquisitionne les hôtels, procède aux auditions. Mercredi, à 23 h 30, le procureur de la République de Pau l'a envoyé à l'hôtel des Rabobank. Objectif : entendre Rasmussen «pour connaître les causes de son départ», explique Sylvain Duret. Hélas, «il était déjà parti». Les poulets français ont raté le «Poulet» danois, victimes de son démarrage fulgurant. Les Rabobank, eux, sont écoeurés. «C'est un désastre, soupire leur directeur sportif, Erik Breukink. Les gars roulaient pour le maillot jaune. Ils l'avaient quasiment gagné. Ils étaient fiers. Ils arrivent à l'hôtel, on leur dit c'est fini. C'est sans espoir.» Rabobank a cédé aux pressions, notamment d'ASO. Rasmussen écarté, le Tour est «soulagé», voire sauvé : voilà la fab