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Libération

Les Russes friands de scandales, pas de vélo

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publié le 28 juillet 2007 à 8h57

Moscou

de notre correspondante

Grâce aux scandales, la Russie finit par s'intéresser - un peu - au Tour de France. «Poulet grillé» titrait vendredi le quotidien Vremia Novosteï, revenant sur l'expulsion de Rasmussen, surnommé «poulet» pour ses cuisses de volatile. «Sang et vodka» titrait la veille le quotidien Gazeta, revenant sur le scandale précédent : le Kazakh Alexandre Vinokourov expliquant que, s'il s'était transfusé le sang de son père comme on le soupçonne, les analyses auraient surtout détecté des traces de vodka. «Le dopage remporte le Tour de France», concluait dès jeudi le quotidien Kommersant. L'édition 2007 «égale au moins les précédentes pour le nombre de scandales», attestait Kommersant, avant même l'exclusion de Rasmussen. Hormis ces esclandres, le Tour suscite à peu près en Russie l'intérêt que pourraient soulever en France une course en Sibérie orientale ou un contre-la-montre au Kamtchatka. «A l'époque soviétique, le Tour de France n'était pas montré chez nous, explique Igor Kots, du quotidien sportif Sovietski Sport.Et, après la perestroïka, le cyclisme a beaucoup souffert en Russie.» Mikhaïl Chpenkov, journaliste sportif au quotidien Izvestia, renchérit : «En Russie, le cyclisme se classe aujourd'hui entre l'escrime et la lutte gréco-romaine en termes de popularité. Il n'y a guère d'occasions de parler du Tour de France, car les Russes n'y ont jamais remporté de grands succès. Les ra