Copenhague
(Danemark)
envoyée spéciale
La déception est énorme. Mardi soir à Copenhague, le Cameroun a ravi à la France ses chances de décrocher la Coupe du monde des sans-abri. Les joueurs du collectif parisien «Remise en jeu» ont le moral à zéro. Certains parlent même de jeter l'éponge. Ils sont venus au Danemark pour gagner ; pas pour faire de la figuration. Le coach, Jérôme Le Dû, tente de motiver ses troupes. Mais le coeur n'y est pas. Pour les huit joueurs sélectionnés, qui ont tous un parcours difficile derrière eux, l'échec est terrible. «La défaite leur rappelle un moment de leur histoire personnelle. Elle est d'autant plus difficile à surmonter», observe l'entraîneur français.
Autographes. L'ancien arbitre international danois Kim Milton Nielsen n'est pas surpris par la réaction des joueurs. SDF ou grandes stars du ballon rond, qu'importe : «Tous ceux qui ont joué un jour au football savent que dès qu'on entre sur le terrain, on n'est plus là pour rigoler.» Véritable célébrité dans son pays, Kim Milton Nielsen a accepté de renouer avec l'arbitrage le temps de cette compétition qui rassemble 48 équipes nationales (Libération du 30 juillet). Partisan de l'intégration par le sport, il est convaincu que le tournoi peut «aider les gens à croire de nouveaux en eux [et peut-être]à retrouver confiance en la société». Mais pour lui, l'essentiel est que le jeu soit de qualité. Les spectateurs ne s'y sont pas tromp