C'est une histoire extraordinaire, mise en lumière par le quotidien l'Est républicain et impliquant un champion du monde 1998 : celle du transfert du Sénégalais de Nancy, Pape Diakhaté, dans le club ukrainien du Dynamo de Kiev. Ou comment le destin d'un gamin grandi en forêt de Haye finit par se tramer dans les méandres des fiduciaires monégasques (qui sont au foot moderne ce que les «banquiers des Bahamas» furent à la série Deux Flics à Miami) en passant par l'agent serbe Milan Calasan, mis en examen - pour trois transferts - dans la seconde vague du procès du PSG. Commentaire d'un acteur du dossier : «J'ai eu envie de vomir.»
Manne. Sinon, l'affaire Diakhaté est un symptôme : celui de la paupérisation galopante de la Ligue 1, à l'heure Frédéric Thiriez (le patron du foot pro) amuse son monde en parlant de faire revenir les internationaux dans l'Hexagone. Même le sextuple champion de France (série en cours) lyonnais et ses 150 millions d'euros budgétés pour l'exercice en cours s'est fait lessiver : le meilleur joueur de Ligue 1 la saison passée selon les joueurs eux-mêmes, Florent Malouda, porte désormais les couleurs du Chelsea de Roman Abramovitch, et le départ d'un joueur de ce niveau est une perte irréparable pour n'importe quelle équipe. Mais quoi ? En Angleterre, la seule manne télévisuelle (droits mondiaux) s'élève à 4 milliards d'euros par an, contre les 600 millions (un chiffre qui devrait être revu à la baisse après le nouvel appel d'off