«Ça ne m'intéresse pas.» La scène s'est déroulée samedi sur le site de la Croix-Catelan, où l'Open de Paris a mis aux prises quelques-uns des plus grands nageurs du monde?: l'Américain Aaron Peirsol, l'Allemande Britta Steffen, le Suédois Stefan Nystrand (47''91 sur 100 mètres, le 3e meilleur chrono de tous les temps) et, donc, Laure Manaudou, à qui il fut demandé ce qu'elle pensait du temps réussi par l'Italienne Frederica Pellegrini sur 400 mètres, la distance dont la Française détient le titre olympique. Hier, la championne a été virée du club turinois de LaPresse, qu'elle avait rejoint en mai après avoir quitté son Pygmalion, Philippe Lucas.
Manaudou n'a fait aucune déclaration?: son avocat a tout de même expliqué que la nageuse avait «engagé des contacts depuis un moment déjà pour qu'elle retrouve des conditions de vie et d'entraînement à la hauteur de son talent et son ambition». Me Didier Poulmaire a par ailleurs fait état d'une étrange affaire: Manaudou aurait été «abusée» et «manipulée» dans le cadre d'un contrat relatif à l'exploitation de son image. La Française ayant –?de fait?– quitté LaPresse, le club italien s'est offert un effet d'annonce?: «Laure Manaudou a été exclue en raison de son comportement durant l'Open de Paris.»
En vérité, la native de Villeurbanne a traversé le meeting de la Croix-Catelan comme une ombre. Côté performance, il y avait à redire?: 1’1’’46 sur 100 mètres dos, 28’’71 (record de France) s