Menu
Libération

McLaren des embrouilles

Article réservé aux abonnés
Après l'affaire d'espionnage l'opposant à Ferrari devant les tribunaux, la tension gagne les champions de l'écurie anglo-allemande, opposés sur les circuits. Malgré cela, l'équipe reste en tête des classements pilote et constructeur.
publié le 6 août 2007 à 9h04

Alors que la Formule 1 s'offre une pause estivale de trois semaines avant le prochain Grand Prix en Turquie, Ron Dennis, le patron de l'écurie McLaren, va sans doute devoir annuler sa location de bungalow sur la Costa Esmeralda pour plancher sur quelques dossiers qui risquent de pourrir son mois d'août, son début d'automne et peut-être même ses vacances d'hiver. Une fin d'«annus horribilis» en quelque sorte. La faute au monde entier, qui se ligue contre lui et empêche sa belle équipe de tourner rond.

Il y a tout d'abord, depuis la fin juin, cette regrettable affaire d'espionnage dont l'accuse l'écurie Ferrari. Selon les responsables ­italiens, l'un de leurs collaborateurs - l'Anglais Nigel Stepney - aurait procuré au chef de projet de l'écurie McLaren-Mercedes quelque 780 pages de documents techniques ultraconfidentiels. L'affaire a été portée devant les tribunaux civils italiens et anglais (Stepney est aussi accusé de sabotage par son ex-employeur Ferrari), mais surtout devant le tribunal de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Celle-ci a donc convoqué dans l'urgence un conseil mondial extraordinaire le 26 juillet. Les 26 membres de cette vénérable assemblée pouvaient donc décider de pénaliser lourdement l'écurie anglo-allemande, tant sur le plan financier que sportif. Verdict : non coupable ! Et c'est ainsi que McLaren fut blanchi.

Lobbying. Jean Todt, à la tête de la Scuderia Ferrari, ne pouvait que s'étonner d'une décision aussi clémente. Le président