Vendredi, l'entraîneur du Toulouse football club, Eli Baup, était aux anges : le tirage au sort du tour préliminaire de la Ligue des champions venait d'expédier le Liverpool de Steven Gerrard sur la route des Violets (match aller au Stadium le 15 août), la promesse d'une double confrontation fabuleuse pour le «Téf'» qui crapahutait encore en Ligue 2 en 2003. Samedi soir, à l'issue de la défaite (1-3) de ses hommes au stade Nungesser de Valenciennes, Baup faisait une tête épouvantable. «On s'est fait exploser dans tous les domaines du jeu, dans l'agressivité, dans les duels, a raconté le gardien toulousain, Nicolas Douchez. On s'est fait manger.»
Perdre un match est une chose. Ne jamais donner l'impression de vouloir le gagner en est une autre. Baup, cassant : «Ceux qui pensaient avoir changé de statut ont la réponse. Il ne faut pas se prendre pour ce que l'on n'est pas, nos vertus guerrières doivent être remises en exergue. Nous avons été défaillants dans les duels et au niveau de la récupération, deux éléments essentiels de la réussite au plus haut niveau. La sonnette d'alarme est déjà tirée.»
Cet appel aux «vertus guerrières» pointe en fait ce qui a fait la bonne fortune du TFC la saison passée : la puissance physique. Faute d'engagement, la formation toulousaine flotte, comme une tente dont on aurait enlevé les piquets.
Samedi prochain, c'est rien moins que l'Olympique lyonnais qui se pointera sur les bords de la Garonne : l'affaire peut mal tourn