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Libération

José Tomás, quelques gouttes suffisent

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Le revenant a émerveillé Dax, tandis que Béziers fêtait (à l'excès) l'enfant du pays Castella.
publié le 16 août 2007 à 9h12

Dax, Béziers

envoyé spécial

Dax, samedi. Corrida de la peau des fesses. Sauf au marché noir, plus de billets à Dax, et depuis longtemps, pour la course de samedi avec El Fundi, Castella et José Tomás, torpilleur de budget vacances. Il fait son retour en France. Donc avis de tempête sur l'épargne. Sous les chênes blancs du parc Théodore-Denis, les aficionados en quête de billets rient jaune devant les tarifs du marché noir. Le large sourire tricolore des revendeurs ne laisse planer aucun doute. Vous êtes bien dans une économie post-industrielle de services et d'échanges bien ciblée, où ils ont le leadership dans un produit précis : une foutue entrée pour vous permettre de poser votre cul et votre enthousiasme dans les jolies arènes dacquoises à bloc. 8230 élus. Et 5000 damnés, dit-on, qui ont frappé en vain contre «the gates of eden».

El Fundi ouvre la course. Lui qui depuis vingt ans mastique les toros pleins de nerfs dans des ragoûts improbables, le voilà invité à déguster du premier choix dans la vaisselle de luxe du star system. Logique. Tomás ne veut pas être chef de lidia, et Finito de Cordoba, traditionnel chef de service, est en mission administrative à Gijón. Donc El Fundi. Dax, où il a triomphé ces dernières années, lui doit bien ça. Fricoter avec les stars Tomás et Castella, El Fundi dit que, un, ça le démange, deux, ça le motive encore plus. Il disait à la revue 6 Toros 6 vouloir démontrer à Dax qu'il était, lui aussi, «un pedazo de torero», cap