Menu
Libération

Auxerre, un club qui cultive son goût de terroir

Article réservé aux abonnés
publié le 20 août 2007 à 9h15

Auxerre

envoyé spécial

Hop, hop. Tranquille. Coup d'oeil à gauche: no way, Benoît Pedretti met le pied sur le ballon. Coup d'oeil à droite: non plus. Bon, là, le capitaine et milieu défensif de l'Association de la Jeunesse auxerroise (AJA) est arrêté. Allez: il joue derrière. Comme à chaque fois, en fait. Samedi, l'AJA a remporté (1-0) face au promu caennais ses premiers points de la saison. Du coup, nous n'avons vu que Pedretti. Il joue comme on attend le bus. Même quand ça souffle. Une force (très) tranquille dans ce stade de l'Abbé-Deschamps dominée par les collines; le clocher, la terre ocre, les frondaisons surplombant la (demi) tribune ouest. Terroir de carte postale. Une fois que l'on traînait derrière la main courante un matin d'entraînement, on s'est brusquement inquiété: gaffe à ce quidam à l'air patelin qui serre les louches des habitués, il possède peut-être 20% du club. Parano bourguignonne. N'empêche: on n'est jamais sûr de prendre l'AJA par le bon bout.

Donc, nous nous sommes accrochés à la foulée sautillante de Pedretti. A Auxerre, c'est un mec important: l'homme-lige de l'entraîneur auxerrois Jean Fernandez (qui l'a fait venir), le dépositaire sur le pré de l'ère post-Guy Roux. En plus, on le connaît. On l'a vu en équipe de France, entre la première retraite de Zinédine Zidane et le retour du maestro en août 2005: exit Pedretti. Et à Marseille ou à Lyon, où le natif d'Audincourt (Doubs) a cru pouvoir s'installer: exit encore, avec une épit