Marseille
envoyée spéciale
La semaine dernière, l'entraîneur de l'équipe de France de foot Raymond Domenech a fulminé contre l'opposition régulièrement faite entre le public du foot, qui serait mauvais perdant, et celui du rugby qui bizarrement accepterait la défaite en chantant. Que le sélectionneur du onze Bleu se rassure, samedi soir, les spectateurs du Stade Vélodrome ont par leur comportement assez pitoyable effacé cette soi disant différence.
Le XV anglais a les nerfs solides, ou d'imperméables boules Quiès, car malgré les sifflements distribués par les tribunes bleu blanc rouge, il a poursuivi son échauffement comme si de rien n'était. A l'annonce des équipes, la vignette de Jonny Wilkinson s'est fait copieusement huer, comme celle de Lawrence Dallaglio qui, faut-il le rappeler est coéquipier du capitaine de l'équipe de France l'adoré Raphaël Ibanez, chez les London Wasps. Ne parlons même pas des tentatives de pénalité de Wilko, toujours imperturbable - mais sur ce match faillible - dans sa position cocasse de buteur. Indignes enfin ces «qui ne saute pas n'est pas Français» alors que Phil Vickery, capitaine anglais sortait sonné sur une civière.
Atones. Première mi-temps, Julien Bonnaire et Lionel Nallet, remplaçants, moulinent, assis sur les vélos d'appartement disposés à droite du banc. Discutent-ils braquet pour tromper l'ennui de ce début de match serré mais pas emballant? Seul élément notable, le regain de forme de la mêlée française par rapport au mat