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Libération

Domenech fait mousser la rentrée

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publié le 22 août 2007 à 9h17
(mis à jour le 22 août 2007 à 9h17)

Les Bleus feront leur rentrée ce soir à Trnava, devant une sélection slovaque modeste, sauf qu'elle était venue s'imposer au Stade de France (1-2) en mars 2006. Maintenant qu'on repense à ce soir-là, on se souvient d'avoir vu Zinédine Zidane se traîner tout le match. C'était bizarre. Et puis bon : dans l'hypothèse où on aurait des trous de mémoire, on peut toujours compter sur le sélectionneur tricolore pour nous remettre tout ça en bouche. Depuis deux semaines, Raymond Domenech a entrepris une offensive médiatique dont l'ampleur n'a aucun équivalent dans toute l'histoire des Bleus. Une véritable épiphanie, indiquant que les guerres d'aujourd'hui sont médiatiques.

Patron. Sa sortie à propos de la finale de Berlin, sur le mode «j'aurai voulu être un artiste» («j'aurais pu être Materazzi»), n'a cependant pas ce goût-là. Elle n'a aucune valeur informative: quelques minutes après la finale, David Trezeguet fustigeait lui-même le manque de sang-froid de Zidane à l'heure du coup de tronche, un air entonné deux mois plus tard par Willy Sagnol dans L'Equipe magazine. Donc, la sortie de Domenech sur Materazzi apparaît comme un règlement de compte tardif, une sorte d'arriéré envers une superstar qui, faut-il le rappeler, fut le véritable patron de la sélection entre son retour en août 2005 et la finale du 9 juin 2006, à l'issue de laquelle Domenech, sous le coup de l'émotion, avait demandé aux joueurs d'applaudir le maestro. Certains avaient renâclé.