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Libération

La saison des arènes pleines

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Les campagnes antitaurines n'ont pas d'influence sur l'affluence record de l'année 2007.
publié le 23 août 2007 à 9h18

La corrida comme spectacle en 2007 ? Une vraie assomption. Le 15 août, dans le seul Sud-Ouest, trois arènes pleines : Roquefort des Landes pour une novillada, Dax et Bayonne, pourtant en concurrence, à 53 km de distance. Et dans le Sud-Est ? Le plein aux Saintes-Maries-de-la-mer, le plein à Béziers avec une affiche sans star : Denis Loré, El Fundi, Mehdi Savalli. Pourtant, la France est pénalisée par l'interdiction de circuler des bons élevages andalous. Et en Espagne ce même jour : arènes combles à San Sebastián, plus de billets à Málaga où la feria a connu quatre courses à guichets fermés.

«Billets». Fait saisonnier lié au tourisme estival ? Non. Cette année, la corrida bat des records d'affluence. Deux «no hay billetes» («plus de billets») historiques à Arles à Pâques. 15 % de public en plus à Nîmes pour la Pentecôte. Six mille spectateurs supplémentaires pour la feria de Castellón en mars, onze pleins absolus en avril à Séville, augmentation de 55 % de spectateurs à Madrid hors feria, de 31 % en juin à Alicante, avec, rarissime, 3 sold out comme à Grenade à la même époque, 25 % d'abonnés nouveaux à Badajoz en juin et 8 000 spectateurs de plus à Algéciras, toujours en juin, où en trois ans le nombre d'abonnés aux corridas de la feria est passé de 575 à 1575.

Cependant si en France, y compris à Mont-de-Marsan en baisse ces dernières années, la progression paraît uniforme, le phénomène est plus contradictoire en Espagne. Exemple, les grandes arè