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Interview

UTMB Michel Poletti «L’ultra-trail, c’est très, très long»

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Trail. Ce week-end, 2000 coureurs font le tour du Mont-Blanc.
publié le 24 août 2007 à 9h19

Ils s’élanceront tous ensemble ce soir à 18 h30 dans les rues de Chamonix. 2 000 coureurs de quelque 40 nationalités qui se préparent depuis des mois à cette aventure, le tour du Mont-Blanc en courant, priant pour que le temps pourri de cet été se calme miraculeusement. Avec déjà un record battu: celui de l’affluence. Fin janvier, il a fallu à peine dix heures à cette course qui emprunte le sentier de grande randonnée autour du toit de l’Europe entre France, Italie et Suisse, pour faire le plein d’inscriptions. Les organisateurs ont dû refuser nombre de candidats. Preuve de la notoriété acquise par l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), une épreuve créée il y a quatre ans seulement par un groupe de passionnés. Preuve aussi de l’engouement pour ces courses en pleine nature. Pourtant, par les difficultés qu’elles cumulent, elles tiennent de l’enfer : très longue distance et relief propre à décourager des chamois. L’UTMB, c’est 163 kilomètres, 8 900 mètres de dénivelé, 12 cols à plus de 2 000 mètres d’altitude, le tout en 46 heures maximum ! Deux nuits, deux jours, pour la plupart des candidats, et lors des éditions précédentes, le vent, la pluie ou la neige pour agrémenter le tout. Ceux qui l’ont disputée en parlent pourtant avec une drôle de lumière dans les yeux. Attrait de l’aventure, fascination de l’extrême, exaltation, si bien décrits dans La Grande Course de Flanagan, épique roman de Tom Mc Nab (1983) qui contait la première grande traversée en courant des Etats-Uni