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Libération

Guy Roux se met définitivement sur la touche

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Foot. Affaibli physiquement par des «bêtabloquants», le doyen des entraîneurs de Ligue 1 prend sa retraite.
publié le 27 août 2007 à 9h21

C’est vissé à un banc de touche du stade de la Meinau que Guy Roux a suivi le Strasbourg-Lens (2-1) de samedi, sans bouger ou si peu, comme s’il assistait à une pièce de théâtre. Tous les regards étaient braqués sur lui : à la mi-temps, Canal + avait éventé un secret de polichinelle et annoncé sa retraite (cette fois définitive) à l’issue du match. Là, l’entraîneur artésien s’est levé pour aller saluer l’entraîneur adverse pour la dernière fois, puis il est parti affronter une presse chauffée à blanc. «Vous êtes d’un opportunisme remarquable. Si je vous avais eu comme attaquants, on aurait sûrement battu Strasbourg…»

«Humiliant». Manière de dire : jusqu’au bout, c’est la bête médiatique qui vous fait face. «Quand un entraîneur se juge dans la difficulté pour transcender les joueurs, il doit le dire au président. En début de semaine dernière, je suis allé voir Gervais [Martel, le président du RC Lens, ndlr] . Pour diriger l’équipe lensoise, il faut quelqu’un de plus jeune, de plus dynamique (sic) . Je me suis aperçu que je n’ai plus la formidable ‘ grinta’’ qui m’a permis de gagner autant de matchs. Je sais que c’est un peu difficile - je dirais même humiliant - de reconnaître ça, d’aller voir mon président pour lui dire :

Enlevez-moi.’’J’espère que le changement d’entraîneur sera salutaire… même si je me suis battu contre les changements d’entraîneurs durant toute ma carrière. Pour moi, c’est terminé. Bon, entraîner l’équipe de mon village, je ne dis pas… Non, c’est fin