Osaka
envoyé spécial
Les larmes de Mehdi Baala, la détresse de Bob Tahri. Et toujours le tableau des médailles façon peau de chagrin. Au quatrième jour des championnats du monde, l'équipe de France d'athlétisme s'enfonce dans la déprime. Hier, Mehdi Baala, principal espoir de médaille français, a avoué avoir passé une nuit d'insomnie à attendre le résultat de l'appel posé contre sa disqualification. Lundi, en demi-finale du 1500 m, l'athlète français, coincé dans la ligne droite, avait fait un strike pour s'ouvrir la porte de la finale, envoyant bouler le marocain Youssef Baba : réclamation, disqualification, appel de la France. En vain : à midi hier, les officiels ont annoncé que le Français ne disputerait pas la finale. Quelques heures après, Baala venait s'échouer sur un fauteuil de la salle de presse de l'hôtel Sheraton où loge l'équipe de France pour évoquer sa frustration. «Je mets un million sur la table que les trois mecs qui ont été requalifiés [suite à la réclamation] ne finiront pas sur le podium. C'est de bonne guerre. Ce n'est pas injuste, je fais une erreur. Mais c'est dur. Je suis persuadé que je pouvais gagner. Je ne suis pas sûr de retrouver un jour dans un grand championnat la forme que j'ai aujourd'hui.» Et retenant ses larmes : «J'ai délaissé bêtement ma famille pour une course que j'aurais pu gagner et que je ne disputerai pas.»
Rumeurs. Quelques heures plus tard, le psychodrame avait un autre visage. Celui d