Mettez vous 43 seconde dans la peau de Michael Johnson quand il a vu Jeremy Wariner écraser la finale du 400 m en 43''45 - cinquième temps de l'histoire - à moins de trois dixièmes du record du monde (43''18). En tant qu'agent de Wariner, il a forcément dû être un peu déçu. En tant que propriétaire dudit record (établi en 1999), il a dû se consoler assez vite. Ils en rigoleront ensemble. Wariner, Johnson, et le tour de piste, c'est presque une histoire de famille. Unis par les liens de l'argent, Johnson et Wariner le sont aussi par Clyde Hart, l'entraîneur qui coacha le premier et coache le second. Clyde Hart et ses poulains vivent sur une autre planète où on court le 400 m beaucoup plus vite qu'ailleurs. Elle se trouve à Waco, dans l'Etat du Texas, où est basé le camp d'entraînement de Clyde Hart. Johnson reçut, à l'époque où il courrait, le surnom de «loco de Waco». Wariner aurait pu avoir le même, mais il était déjà pris. Hart reconnaît qu'il est un coach veinard d'avoir dégotté deux locos qui marchent aussi bien. «Jeremy aime courir, il aime s'entraîner. Je pensais que Michael serait le seul homme à posséder toutes ces qualités. Mais Jeremy les a aussi. Il suffit ensuite de savoir comment utiliser ce potentiel». Hier, pendant que Wariner faisait sa course contre l'ombre de Johnson, les sept autres partants de la finale se débrouillaient entre eux. «J'ai senti passer un truc, très vite», déclara le Français Leslie Djhone, auteur d'une course superbe. Pourtan
Jeremy Wariner tout seul devant
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par Cédric Mathiot
publié le 1er septembre 2007 à 9h28
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