Quatre-vingts foulées, autant de griffures assenées à la piste par Tyson Gay lors de la finale du 200 mètres, que l'Américain a remporté jeudi soir. Alors que les tribunes se vident, l'équipe de scientifiques japonais mandatée par l'IAAF pour son projet de biomécanique, se met au travail dans les coulisses. Il est temps de récolter et analyser les images et graphiques enregistrées par les appareils dernier cri (cameras à grande vitesse, radars) dissimulés dans les recoins du stade Nagai. Dès le lendemain, quelques résultats seulement seront affichés pour les entraîneurs et les médias, avant d'être publiés de manière plus formelle dans un rapport officiel rédigé sous la direction de Michiyoshi Ae, professeur à l'institut de la santé et des sciences du sport à l'université de Tsukuba. En revanche, la majeure partie des études restera en circulation interne au Japon, qui entend promouvoir son savoir faire scientifique, mais surtout s'en servir pour améliorer ses propres résultats. En effet, à l'avant-garde de la recherche, le pays du soleil levant ne figure toujours pas parmi les meilleures nations athlétiques, après l'échec du lancer de marteau Murofushi (6e), l'absence des marathoniens sur le podium et des sprinters en finales. Une série de conférences, ayant pour objet de comparer les données biomécaniques des champions du monde avec celles des champions japonais, se sont tenues jeudi et vendredi devant un public d'entraîneurs et universitaires exclusivement nippons. En effe
La hanche, le moteur de Gay
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par Pierre-Jean VAZEL
publié le 1er septembre 2007 à 9h28
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