Misano Adriatico
envoyé spécial
Valentino Rossi doit se sentir maudit. Deuxième sur la ligne de départ hier, le pilote Yamaha se sentait enfin en mesure de rivaliser avec l'Australien Casey Stoner (Ducati), au terme d'une séance d'essais de samedi très disputée. Mais le duel tant attendu a tourné court, laissant un peu plus la voie libre au jeune pilote de 21 ans, qui signe dans le jardin de son rival sa huitième victoire cette saison. Rossi n'a même pas eu le temps de se mettre dans le rythme. Sa machine l'a lâché au bout de 9 minutes de course.
Dépit. Après un mois d'août où le ciel lui est déjà tombé sur la tête (lire page 34-35), le scénario imaginé pour se redonner du moral s'est effondré. Le Grand Prix de San Marin a été sans suspense. Casey a fait toute la course en tête devant un public qui avait soudain perdu sa voix, déçu de voir son idole abandonner. Rossi est rentré aux stands, a écarté les bras en signe de dépit et s'est engouffré dans son box. Plus personne ne l'a revu. «J'aime beaucoup cette piste et cela aurait été super et très utile pour moi de faire un bon résultat ici, devant mes fans, a-t-il déclaré dans un communiqué officiel. Mais au cinquième tour, après avoir freiné très fort, j'ai senti que quelque chose avait lâché. Maintenant quand quelque chose de négatif arrive il y a deux solutions: soit on abandonne tout, soit on recommence à travailler encore plus dur. C'est ce que jevais faire». Mais pour le septuple champion