Menu
Libération

Fabien Galthié : «On sait ce qu’on vaut, la vérité sort du terrain»

Article réservé aux abonnés
L'ex-demi de mêlée et capitaine du XV de France, revient sur ses quatre Coupes du monde.
par Stéphanie Platat
publié le 5 septembre 2007 à 7h00

1991"J'étais dans une forme éblouissante"

“Je n’étais pas parmi les favoris, ma première sélection remontait à juin, contre la Roumanie. La tournée avec l’équipe de France aux Etats-Unis s’était très bien passée, j’ai donc été sélectionné. J’ai vécu ces trois mois sur un nuage. J’étais dans une forme éblouissante, je m’étonnais moi-même de mes tests physiques, j’allais aussi vite que des ailiers. J’avais 21 ans, et je me posais zéro question par rapport aux anciens. Je savais qu’autour il y avait des tensions à tous les niveaux, un changement de président compliqué à la fédération, un changement de manager aussi, mais personnellement, je dépassais tout ça.

“Niveau équipement, j’ai toujours été étourdi ; à l’époque je jouais avec de vieux crampons, ça ne m’avait jamais percuté. Mais sur cette Coupe du monde, un mec de chez Adidas est venu me trouver pour m’en faire changer. J’étais un jeune joueur à la mode, et selon lui, il me fallait le modèle dernier cri plus adapté à cette image. J’ai découvert le merchandising.

“Je me souviens très bien de cet Angleterre-France. Il y avait un peu de violence, mais sur le coup je ne l’ai pas ressenti. Pour moi, c’était surtout de l’intox. Le match a débuté à 10-3. On marque un essai et on égalise à 10-10. Pendant un moment, on joue mieux qu’eux, mais on n’arrive pas à concrétiser. On a un enchaînement qui est très positif, mais l’arbitre sanctionne un joueur de chez nous. Ça fait 13 à 10 pour eux. Ils remettent la main