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Libération

Pierre Villepreux au-dessus de la mêlée

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Théoricien du rugby moderne, l’ex-entraîneur des Bleus analyse l’évolution du jeu et évalue les chances des favoris.
par Bruno icher
publié le 5 septembre 2007 à 7h00

Il y a quatre ans, vous écriviez qu’il faudrait, pour la Coupe du monde 2007, “à la fois résoudre le problème lié aux différences de niveau de jeu, qui met en cause la crédibilité de la compétition, et assurer la participation des nations les plus modestes”. Or ce sont toujours les nations les plus fortes économiquement qui sont favorites.

La problématique est toujours la même. Des nations émergentes comme la Roumanie, les Samoa ou la Géorgie sont toujours là, mais elles n’ont pas davantage de moyens.

Les nations susceptibles de remporter le titre sont donc les mêmes qu’en 2003. Cela devrait changer, mais il est probable qu’il faille attendre peut-être deux Coupes du monde avant de voir apparaître d’autres pays. Il faudrait donc changer la forme des compétitions. Par exemple, aller vers un Tournoi des six nations B, avec possibilité pour certaines équipes de monter de catégorie. Mais on n’en est pas là. En même temps, certaines nations, comme l’Argentine et l’Italie, ont fait des progrès considérables. Personnellement, je les place dans les dix meilleures. L’Italie a pu se mesurer aux autres nations européennes, et les meilleurs joueurs argentins font partie des effectifs de grands clubs européens.

Vous disiez aussi que toutes les équipes étaient dans un “moule tactique” semblable. Cette dimension a-t-elle évolué en quatre ans ?

On est toujours en plein dedans. On ne peut pas parler aujourd’hui d’une identité ou d’une culture rugbystiques spécif