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Libération
Interview

«Assumer en grands garçons»

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Raphaël Ibanez, capitaine du XV de France :
publié le 10 septembre 2007 à 9h34

Capitaine de la glorieuse équipe finaliste à Cardiff en 1999, ayant retrouvé ses galons à la veille de sa troisième Coupe du monde, le talonneur champion d'Europe (avec les Wasps) Raphaël Ibanez (93 sélections) n'était pas le moins dépité après la prestation stérile des joueurs de l'équipe de France.

Comment expliquer cette fébrilité du XV de France à l'entame du match ?

La fébrilité d'une équipe est un phénomène qui ne s'explique pas. Sur un terrain de rugby, une bonne équipe se doit d'être capable de mettre en place son jeu de manière très précise, quel que soit le contexte auquel elle est confrontée. Pression ou pas, ouverture de la Coupe du monde ou non. Or, c'est quelque chose que nous n'avons pas su faire. Dans des moments clés, pendant le match, notre discussion collective a été trop pauvre pour faire la différence. Cela montre tout le chemin qu'il nous reste à parcourir

Quel est votre état d'esprit après cette défaite ? Pensez-vous que les jeux soient faits ?

Non. Nous y croyons encore. La vraie réponse se trouve d'ailleurs à l'intérieur de l'équipe. L'encadrement a fait de son mieux pour la préparer, mais, à un moment donné, il faut être capable d'assumer, en grands garçons sur le terrain, ce qui nous attend. Manifestement, cela a été un peu compliqué contre l'Argentine pour quelques-uns d'entre nous. Donc c'est de nous que doit venir la solution. A nous de travailler encore plus dur. Je reste persuadé que nous avons toujours les capacités de gagner des ballons et d'en