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Libération

Des Pumas à la sauce française

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publié le 11 septembre 2007 à 9h35

Buenos Aires

de notre correspondant

«Merci la France !» Ruben Ayala, ancien deuxième ligne, historien du rugby argentin, jubile après la victoire historique des Pumas, vendredi. Ce n'est pas tant la piètre prestation des Bleus qui lui vaut cette politesse teintée d'ironie, mais bien le témoignage de sa reconnaissance au labeur des clubs de rugby de l'Hexagone, qui depuis plusieurs années peaufinent la formation des rugbymen argentins.

«Gladiateurs».Une cinquième colonne d'exilés, près de 400 en Europe, loin des rives du Rio de la Plata, qui joue dans leur majorité en France, mais aussi en Angleterre, en Irlande, au pays de Galles, parfois dans des clubs de seconde ou troisième division. Et l'ancien joueur un peu cabossé de poursuivre dans un grand éclat de rire : «La Fédération française de rugby devrait être contente. Finalement, avec la victoire des immigrés argentins, c'est aussi le triomphe des méthodes d'entraînement françaises. Les Pumas ont bien appris leur leçon ! Individuellement les joueurs sont déjà amplement reconnus puisqu'ils jouent à Biarriz, Bayonne, Castres, Narbonne, Paris. Si les Argentins sont embauchés par les meilleurs clubs européens, il serait temps désormais de reconnaître la valeur de l'équipe argentine elle-même, non ?»

La discipline et le courage des mercenaires argentins n'ont finalement surpris que les Français. Le rugby dans la patrie de Maradona n'a rien d'un sport populaire et la préparation du mondial 2007 n'a pas d