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Libération

Roger Federer, US (Open) et coutumes

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publié le 11 septembre 2007 à 9h27

Roger Federer et Tiger Woods sont deux grands enfants qui se tirent la bourre au jeu du «qui sera le meilleur des meilleurs». L’enjeu du concours est de savoir lequel des deux arrivera le premier à battre le record de victoires en tournois du Grand Chelem dans sa discipline. Woods en compte 13 et vise les 18 succès de l’Américain Jack Nicklaus. Jusqu’à dimanche soir, Federer en comptait 11, à seulement trois longueurs des 14 titres majeurs de Pete Sampras. Les deux hommes ont l’habitude de s’envoyer des SMS ou de s’appeler à chacune de leurs victoires. Par la force des choses, ils se téléphonent souvent.

Ce week-end, pendant que Woods remportait l’Open de Chicago - qui ne compte pas parmi les tournois majeurs -, Federer en profitait pour pousser son avantage et empiler une quatrième victoire à l’US Open de suite (en battant le Serbe Novak Djokovic en trois sets : 7-6 (7/4), 7-6 (7/2), 6-4. Nanti après sa victoire d’un chèque de 2,4 millions de dollars, Federer, qui n’est pas dans le besoin, assurait ne penser qu’à la postérité : «Ma poche est lourde, c’est clair. Mais c’est surtout le fait de décrocher ce douzième titre en Grand Chelem qui est phénoménal.» Et de concéder, à propos du record de Sampras : «Honnêtement, j’y pense beaucoup.» Il peut.

Sang-froid. Au rythme ahurissant où il est lancé (trois titres du Grand Chelem sur quatre en 2006 et 2007), Federer pourrait décrocher le pompon dès l’an prochain. L’arrivée, aux côtés de Rafael Nadal, d’un nouveau challenger en la pe