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Libération
Interview

«Je ne m'identifie pas à Guy Môquet»

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Clément Poitrenaud, arrière du XV de France qui rencontre la Namibie dimanche :
publié le 14 septembre 2007 à 9h38

Privé de la rencontre d'ouverture, Clément Poitrenaud retrouve sa place à l'arrière contre la Namibie. Mais pas les feux de l'actualité qu'il n'a jamais quittés, depuis sa lecture de la lettre de Guy Môquet avant France-Argentine.

Comment avez-vous vécu votre absence contre l'Argentine, vous qu'on prétendait incontournable à l'arrière ?

J'ai toujours émis des réserves quand on me disait ça, sachant que d'autres étaient susceptibles d'évoluer au même poste et qu'il ne fallait pas s'emballer. Mais c'est vrai que je pensais débuter la Coupe du monde. Ma non-sélection a été justifiée par le fait qu'il y avait cinq avants pour deux trois-quarts parmi les remplaçants et que priorité était offerte aux plus polyvalents. C'est un choix que j'ai accepté, même s'il n'a pas été facile à digérer.

Ne l'avez-vous pas vécu comme un discrédit ?

Je n'ai jamais eu ce sentiment. Durant le Tournoi, j'ai d'abord fait ce qu'il fallait pour intégrer le groupe Coupe du monde, alors qu'il y a un an encore mon nom avait disparu des listes. Ensuite, quand j'ai appris que j'étais le seul arrière, j'ai compris que j'avais quelques chances de jouer les premiers matchs. Mais le sport n'est pas une science exacte. La preuve : Bernard Laporte a choisi une autre option.

Est-ce que ça n'a pas entamé votre confiance ?

Pas du tout. Ma confiance est intacte, et celle du staff aussi, puisque je retrouve mon poste. S'il y avait eu le moindre doute, je n'aurais pas été titularisé.

Considérez-vous que la concurrence demeure