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Libération

Des valises de médicaments très chargées

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Certains produits apportés par les équipes étrangères peuvent facilement être détournés à des fins dopantes.
publié le 17 septembre 2007 à 9h41

Les équipes étrangères participant à la Coupe du monde devaient déclarer à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) tout médicament introduit en France durant le tournoi. L'Afssaps a fait connaître le contenu de ces pharmacies de campagne. Si les bagages ne recèlent rien d'aussi spectaculaire que la nandrolone, un stéroïde anabolisant, apporté par l'équipe des Pays-Bas lors de la Coupe du monde de football 1998, «des produits sont sujets à interrogation», soutient Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

Deux grandes classes de produits retiennent l'attention : les glucocorticoïdes et les bêta-2 agonistes. Les premiers, présents en nombre sur les listes transmises à l'Afssaps, sont notamment utilisés pour soigner allergies, infections ORL, tendinites, etc. «Dans une trousse médicale d'urgence, il est légitime d'avoir ces médicaments», fait remarquer le professeur Gérard Dine, président de l'Institut biotechnologique de Troyes et spécialiste du dopage. Mais leur utilisation en compétition peut avoir un tout autre intérêt. «Les glucocorticoïdes sont des produits excessivement dopants, des stimulants majeurs de tous les métabolismes énergétiques et neuropsychologiques de l'organisme», précise Gérard Dine.

Pneumologie. Dans les bagages des rugbymen, ces médicaments se trouvent tant sous forme interdite (orale et injectable) que sous forme autorisée (pommade ou collyre). «L'associ