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Libération

Anges et vendanges à Nîmes

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José Tomás bien sûr, mais aussi Perera, Rafaelillo, Loré, Adame. Sublime fin de saison.
publié le 20 septembre 2007 à 9h44

Nîmes

envoyé spécial

«Celui-là, il en a deux grosses comme des courges» . Cet hommage symboliquement horticole et métaphoriquement génital s'adressait vendredi à Rafaelillo. Rafaelillo affronte le Miura Pies de Liebre I, qui n'est pas un lièvre mais un tigre. Un tigre devant un lion qui en a deux comme le quidam ci-dessus le proclame si élégamment. Les attaques de Pies de Liebre I sont sévères et rageuses. Sous leur tyrannie, Rafaelillo ne plie jamais. Il

Suave. Les Miuras sont de retour en France après l'épisode langue bleue. Les Miuras, c'est comme le cholestérol. Il y a le bon et le mauvais. Comme le cholestérol, le bon Miura c'est peinard, et le mauvais, attention le taux. A Nîmes, le bon Miura c'est Tenito, le second toro, mais il n'est pas vraiment bon. C'est un boeuf mou, faible, impossible à toréer à rond, sinon il tombe. Un toro transparent. Suave, disent les toreros. Une exception. Mis à part le premier, Cisquero, un gaillard de 651 kilos, sournois et sans force, les Miuras mettent la pression, lessivent les spectateurs, répartissent les ulcères, suspendent les toreros à leur crochet comme Pies de Liebre II, qui retient longtemps El Fundi par la manche. Ils sont dangereux cependant, plus fielleux que féroces, sauf Pies de Liebre I. Les toreros disent «embestir», s'élancer. Ils veulent que les toros s'élancent Les Miuras «n'embistent» pas, pas vraiment. Ils viennent au pas avec leur grande carcasse, leur filouterie dont on a fait légende, leur dan