La partie promettait un de ces orgasmes spirituels qui font apparaître des vierges en string léopard sur le chemin du pèlerin. Râââh, lovely. Depuis son match souffreteux contre les Américains, s'était levé l'espoir de voir le XV anglais éparpillé façon puzzle aux quatre coins du Stade de France par les Antilopes sud-africaines. Il est en effet scientifiquement prouvé qu'on ne peut pas porter dans son coeur le rugby et le maillot blanc frappé de la Rose.
Pour avoir inventé puis codifié un jeu qui fait de nous d'éternels enfants, les Anglais ont trop souvent cru que le tableau d'affichage leur appartenait. Le tout avec la complicité de la cinquième colonne ovale (le Board) et d'arbitres à côté desquels Jean-Michel Aulas fait figure d'archange de la bonne foi. Ainsi, de Pretoria à Edimbourg en passant par Sydney, Auckland, Paris ou Santiago, une victoire contre eux compte double. Triple à Dublin pour de sombres histoires de bondieuseries sur fond de multiplication des pains.
Qu'a-t-on vu vendredi soir ? Quinze lourdauds fagotés comme des jéroboams de mousseux cordon rouge encaisser trente-six pions sans en rendre un seul. Rien. Que dalle. «Ziouo» annonça le speaker au coup de sifflet final. Des Anglais réduits à brouiller les cartes tels des Irlandais old school afin de retarder l'ordalie. Sacrilège suprême, ils privèrent les Boks du point de bonus offensif en commettant à la dernière minute du match un en-avant volontaire, véritable violation de l'esprit du jeu.
Cette équ