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Libération

Une fièvre de Chabal

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Bernard Laporte a donné hier la composition de l'équipe de France qui doit impérativement battre l'Irlande vendredi.
publié le 20 septembre 2007 à 9h44

Qui pensait avoir tout vu en matière de composition d'équipe de France de rugby sous l'ère Laporte a réalisé hier matin qu'il se trompait. Pour la première fois, en effet, la titularisation d'un joueur a été justifiée «parce qu'il est en haut de l'affiche.» Il s'agit de Sébastien Chabal, bien sûr, le Michel Polnareff du rugby français (masse graisseuse et arrogance en moins), qui, comme son illustre prédécesseur yéyé, a généré un fan-club transformiste exhibant, en tribunes, tignasses et barbes postiches.

Statut. Nul n'ignorait que la popularité récente de l'ancien Berjallien condamne Bernard Laporte à l'inclure systématiquement dans le groupe des vingt-deux, sous peine de se mettre à dos l'ensemble des supporters. Ce qui ne manque pas de sel d'ailleurs, quand on sait que le premier (et seul) joueur français à bénéficier désormais du statut de superstar (jusque-là exclusivité de l'entraîneur), est celui qui a le plus critiqué Laporte durant la précédente Coupe du monde en Australie. Car s'il ressemble aujourd'hui à un bûcheron cimmérien («ce n'est pas étudié, dit-il, je me sens bien comme ça»), Sébastien Chabal n'est pas pour autant adepte de la langue de bois. Mieux, tout ce remue-ménage autour du prétendu pithécanthrope qu'il n'est pas le laisse complètement froid. Une seule chose l'intéresse : jouer au rugby. Et qu'importe alors la raison avancée par le staff pour expliquer sa sélection. «Sébastien est performant, argumente Laporte, qui n