Décidément branchée, la Coupe du monde ne pouvait échapper à la grande mode du développement durable, de l'écoresponsable. Le tournoi a fait l'objet d'une grande opération de communication verte. Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et du Développement durable, et Roselyne Bachelot, ministre des Sports, l'ont promu, dès le 28 août, comme un écoévénement, destiné à servir de modèle aux 400 000 à 500 000 manifestations sportives, culturelles ou salons professionnels organisés chaque année en France.
Bachelot n'a pas craint le lyrisme : «Le rugby, ce sport de terroir qui chante la gutturalité , s'inscrit dans l'histoire de la Terre et participe ainsi à la diversité culturelle, le quatrième pilier du développement durable», a-t-elle clamé, remodelant ainsi à son usage personnel le concept de développement durable officiellement défini depuis. 1987. Quant à Borloo, il ne voit même plus comment «on peut faire du sport sans être un modèle» du point de vue de l'environnement.
Bilan carbone. Le Mondial 2007 est en tout cas le premier événement sportif à avoir fait évaluer sa contribution au réchauffement climatique. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a dressé le bilan carbone du tournoi. Avec plus de 2,5 millions de spectateurs sur quarante-cinq jours dans douze sites, il va générer au total 570 000 tonnes d'équivalent CO2 (dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre), dont 46 000 tonnes pour la seule organisation