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Libération

Desmaison, mort d'un pionnier des sommets

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publié le 29 septembre 2007 à 9h51

L'alpiniste René Desmaison est mort vendredi à Marseille, après une longue maladie, à l'âge de 77 ans. Il fut l'une des figures les plus importantes de l'alpinisme européen, de 1955 jusqu'aux années 1970, et il laisse une trace importante, aux côtés de celles de Gaston Rébuffat et de Lionel Terray. Non seulement parce qu'il fut très fort et novateur, mais aussi parce qu'il a toujours su et aimé se raconter, à travers les médias avec lesquels il aimait travailler, mais aussi grâce à ses livres qui restent des classiques de la littérature alpine. En 2005, il avait publié son dernier ouvrage, les Forces de la montagne, une autobiographie, et continuait à prendre le micro sans se faire prier pour raconter avec verve ses aventures, et les drames auxquels il a survécu.

C'est avec le grand alpiniste Jean Couzy, rencontré sur les rochers de Fontainebleau où il découvrit l'escalade, qu'il réalisa ses premiers coups d'éclat. Première ascension de la directe nord-ouest de l'Olan (massif des Ecrins), en 1955, une escalade osée, puis première ascension de l'arête nord de l'Aiguille de Peuterey (versant italien du mont Blanc), en 1956. De son arrivée au sommet, il écrira : «Des frissons de froid et de bonheur mêlés me parcouraient l'échine, j'avais enfin trouvé mon temple.» (1)

Moderne. Les deux hommes, au faîte de leur forme, décident dans la foulée de tenter ce qui n'avait jamais été réalisé : gravir de grandes voies rocheuses en hiver. En réussissant la première asce