Attention, il va falloir compter avec l'Argentine dans les phases finales du Mondial. En étouffant l'Irlande (30 à 15) dimanche après-midi, dans un Parc des Prince plutôt hostile ( «les sifflets on s'en fout, avouait récemment le deuxième ligne Ignacio Fernandez Lobbe, nous aimons jouer sous la pression»), les Pumas ont en effet démontré que leur succès, lors du match inaugural contre la France, n'avait rien d'une péripétie, ni même d'un accident. Et que ledit match, ce n'était pas les Bleus qui l'avaient perdu, comme on a voulu s'en convaincre, mais bien eux, les Ciel et Blanc, qui l'avaient remporté vaillamment.
Ainsi à la veille de disputer la dernière rencontre de la poule D, le postulat était-il simple : l'Irlande devait gagner (en marquant au moins quatre essais) afin de se qualifier pour les quarts ; les Argentins ne devaient pas perdre de plus de sept points, s'ils souhaitaient conserver la première place, synonyme d'un quart à disputer contre l'Ecosse, dimanche soir à Saint-Denis.
Dès le coup d'envoi, on a compris que ce match décisif (pour les deux adversaires en présence, mais aussi pour le XV de France, impuissant, à 800 kilomètres de là, dans son salon VIP) n'allait rien offrir de commun avec la galéjade marseillaise qui avait précédé.
Les Irlandais crispés s'installaient dans le camp adverse, cherchant d'entrée à mettre la pression, au large comme au près, sur des Pumas d'autant plus motivés qu'ils étaient déterminés à laver l'affront de 2003, quand