Nantes
envoyée spéciale
Gareth Thomas, capitaine de l'équipe du pays de Galles, fêtait sa centième sélection, samedi, contre les îles Fidji. Il a bien fait d'en profiter avant le coup d'envoi. «J'ai le sentiment d'avoir déçu tout le pays», a-t-il en effet commenté, après la défaite de son équipe 34 à 38. Car les Gallois, qui jouaient leur billet pour les quarts de finale, se sont fait copieusement dépasser par les îliens. Une seule image suffit pour symboliser cette claque : celle de Stephen Jones qui se fait percuter par des Fidjiens et se retrouve à trois mètres de là, sonné.
Déficit. «La pression est sur les Gallois, expliquait avant le match Nicky Little, ouvreur de la sélection fidjienne, car eux jouent pour l'argent. Nous, nous jouons seulement pour notre pays.» La sélection fidjienne joue en effet la Coupe pour des noix de palmiers, payée en tapes dans le dos et serrages de pognes. Elle a d'ailleurs failli ne jamais participer à l'événement.
A deux mois du coup d'envoi, le ministre des Finances par intérim du régime militaire au pouvoir dans l'île a coupé les vivres à la Fédération de rugby fidjienne. Cette dernière accusait un déficit de 181 500 euros. Un arrangement, que le capitaine Mosese Rauluni résume par «nos problèmes politiques sont passés», leur a permis d'occuper le village de Moissac, près de Toulouse, pendant les phases de qualification.
Normal donc que les Fidjiens ne se soient pas montrés sous leur meilleur jour,