Lyon
de notre correspondant
Il flotte un parfum de vengeance du côté de Gerland. Lyon y accueille ce soir les Glasgow Rangers, pour la deuxième rencontre de Ligue des champions. Le match semble à portée. Mais, du président aux joueurs, le choeur entonne un refrain aux accents revanchards.
Motiver. C'était frappant samedi soir. L'OL venait de battre Lens 3-0. Jean-Pierre Papin, l'entraîneur nordiste, en était tout marri. A quelques mètres, les Lyonnais expliquaient à quel point il leur semble se battre contre la terre entière. Jean-Michel Aulas, le président, donnait l'exemple, glissait que la victoire de son club ne ferait «pas plaisir à tout le monde». Un couplet qu'il reprend souvent pour motiver ses troupes. Mais, ces temps-ci, il en veut surtout aux journaux qui écrivent que son groupe est moins fort que l'an passé, ce qui paraît pourtant évident. «Je sais exactement où nous en sommes et où nous voulons aller», rétorque Aulas.
Du côté de l'entraîneur, la revanche se mange tiède. Malmené depuis son arrivée, Alain Perrin ne se formalise pas. Il reste calme. Mais confiait hier à l'Equipe que les moqueries constituent un «défi». Posture ou nature ? Il sait que tout n'a pas été parfait samedi, que ses joueurs affrontaient de très faibles Lensois. Mais il a aimé «la qualité technique», «le jeu dans les petits périmètres». Nous aussi. Modeste, il rappelait que son équipe avait étrillé Metz (5-1) avant de couler à Barcelone (3-0