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Libération

Atmosphère d'hémisphère entre la France et l'Angleterre

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publié le 9 octobre 2007 à 0h37

Londres

envoyé spécial

Il aura donc suffi, samedi, de cent soixante minutes pour effacer enfin deux siècles d'hostilité. Quarante-huit heures après avoir bouté l'Australie hors de la Coupe du monde, l'Angleterre se réjouit en effet de retrouver les Français en demi. Mieux, elle vante volontiers aujourd'hui cette «union sacrée» qu'illustre, à ses yeux, la suprématie du rugby de l'hémisphère Nord sur celui du Sud. De quoi pousser certains fins techniciens et autres analystes-prophètes à manger leur béret, mais, comme dirait Grissom, l'expert en chef : «Les faits sont là. Et les faits, eux, ne mentent pas.»

Gorge déployée. Les faits ? L'Angleterre, championne du monde en titre, a non seulement battu les Wallabies (12-10), elle a surtout rivé son clou à John O'Neill, le président de la fédération australienne, coupable d'un inadmissible : «Tous les Australiens haïssent les Anglais.» Quant à la France, elle a sorti (20-18) le grandissime favori, en jouant quasi à l'extérieur (le Millennium Stadium de Cardiff était majoritairement rempli de Néo-Zélandais). Conséquences : ces deux nations «moribondes» (dixit la presse britannique), qu'on croyait déjà condamnées, se préparent à tourner un remake de la demi-finale de 2003 à Sydney, au Stade de France cette fois. Et Jason Robinson, l'arrière miraculé de Sale et du XV à la Rose, peut rire à gorge déployée, lui qui, avant même le coup d'envoi du match de Marseille, déclarait : «Je crains que le