Chez les Bleus, on ne gagne plus à trente, on gagne à vingt et un. En reconduisant hier matin le groupe des vingt-deux joueurs (parmi lesquels seul Poitrenaud n'est pas entré sur le terrain) alignés contre la Nouvelle-Zélande à Cardiff, Bernard Laporte et Jo Maso ont rendu caduc le slogan qui, jusque-là, avait accompagné chacune de leurs interventions médiatiques. Pire, pour la première fois depuis le début de la compétition, ils n'ont pas effectué la moindre modification au sein de l'équipe précédemment choisie.
Débat. Alors que douze joueurs avaient été changés entre l'Argentine et la Namibie, quatre entre la Namibie et l'Irlande, neuf entre l'Irlande et la Géorgie, huit entre la Géorgie et la Nouvelle-Zélande. Doit-on en déduire, qu'après cinq matchs, la France a enfin trouvé son équipe type ? «Son équipe type du moment, nuance Jo Maso, celle qui doit nous permettre de venir à bout des Anglais sur le plan sportif et mental.» Et le manager des Bleus d'ajouter, histoire de désamorcer le débat qui menace: «Mais ne nous leurrons pas, les huit qui ne jouent pas sont plus importants que les vingt-deux qui jouent.» On ne saura évidemment pas (du moins pour l'instant) ce qu'en pensent les huit éléments «les plus importants» en question, qui vont encore passer quatre-vingts minutes en tribune basse (à titre d'indice, en 2003, Chabal, confronté à cette même situation, avait piqué une sacrée gueulante).
Approximation. Mais on notera au passage