Berlin
de notre correspondante
Jusqu'ici, le nom d'Ashkan Dejagah figurait généralement dans les pages sportives des quotidiens allemands. Depuis que ce footballeur d'origine iranienne a refusé de participer au match qui opposera aujourd'hui à Tel-Aviv l'équipe d'Allemagne Espoirs à son homologue israélienne, son nom a rejoint la sphère politique. «L'affaire» Dejagah a pris en quelques jours des proportions imprévues. Il avait invoqué la semaine dernière des «raisons très personnelles» pour motiver son refus - accepté par l'entraîneur de l'équipe, Dieter Eilts - de participer au match qualificatif pour l'Euro 2009 Espoirs. Depuis, Dejagah a multiplié les déclarations laissant entendre que sa décision pourrait être motivée par des raisons politiques. L'Iran ne reconnaît pas l'existence d'Israël depuis 1979 et interdit à ses ressortissants de se rendre dans l'Etat hébreu, même s'il s'agit d'y disputer des épreuves sportives. Plusieurs membres de la famille d'Ashkan Dejagah, notamment son frère Ardeshir, footballeur professionnel de l'équipe Paykan Téhéran, vivent en Iran. Le joueur craindrait également, selon son entourage, de ne plus pouvoir retourner chaque année dans son pays natal s'il jouait en Israël.
Option. «Ashkan Dejagah est un exemple parfait d'intégration ratée, tranche le quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung. Ce que le joueur redoute, ce ne sont pas le régime de Téhéran et de possibles représailles à l'encontre de sa fa