Trente ans que ça dure : l'élite du sport français s'élève au grand air, au coeur du bois de Vincennes. Depuis 1975, l'Institut national du sport et de l'éducation physique (Insep) est dédié au sport de haut niveau et à sa mission : fabriquer du champion. Dix-neuf des trente-trois médaillés des JO d'Athènes, en 2004, avaient foulé les 32 hectares du site. Pour les Jeux de Pékin, la direction de l'Insep affiche une ambition minimale : la moitié des médailles gagnées (l'objectif national est fixé à 40) doit être marquée de l'estampille de la maison.
Pendant toute l'année, jusqu'aux JO, Libération va s'installer à l'Insep. Chaque lundi, une chronique racontera ce qu'il s'y fait : la recherche (20 chercheurs planchent en continu), l'entraînement (730 sportifs pour 24 disciplines), mais aussi la formation des athlètes, selon l'idéal français du «double projet» (sportif et professionnel).
Au-delà de l'horizon olympique, une autre raison a poussé Libération à poser le camp bois de Vincennes : l'Insep est en chantier. Confronté au vieillissement de ses installations, soumis à la concurrence des tenants du sport privé (Lagardère en tête), à l'inflation technologique des méthodes d'entraînement, l'Insep, ce service public de l'excellence sportive, a entamé un lifting. Au sud du site, l'infrastructure sportive va être remaniée et étendue. Au nord, la rénovation des structures non sportives a été confiée à un groupement privé, qui a aussi hérité de plusieurs services (restau