A moins d'une surprise de dernière minute, il n'ira pas. Jean-François Lamour devrait annoncer, cet après-midi, qu'il renonce à la présidence de l'Agence mondiale antidopage (AMA), dont il était vice-président. L'information a été révélée hier sur l'Equipe.fr. L'ancien ministre des Sports et double champion olympique au sabre n'a pas confirmé, maintenant un peu de suspens : «J'ai encore un ou deux coups de téléphone à passer pour finaliser ma décision», a-t-il déclaré à l'AFP. A un mois de la conférence mondiale antidopage (prévue le 15 novembre à Madrid) qui actera le remplacement du président actuel, le Canadien Dick Pound, le retrait de Lamour offrirait le fauteuil à l'Australien John Fahey, dont la candidature récente a précipité le repli du Français.
Donnée pour acquise il y a encore un mois, la mise en orbite de Lamour a été chahutée par le surgissement in extremis de Fahey, parfait inconnu sur le front de la lutte antidopage. Ex-ministre des Finances du gouvernement fédéral australien, retiré depuis 2001 de la vie politique, Fahey a néanmoins réussi à mettre en minorité son concurrent, avec l'appui des Américains, Néo-Zélandais et Sud-Africains. Le 22 septembre, le comité exécutif de l'AMA votait - par quatre voix contre une abstention - le principe d'une primaire pour désigner le futur président. Un ballottage inacceptable pour Lamour qui a dénoncé un coup de canif dans le processus de désignation initialement prévu. Mettant en garde contre les tenants d'une co