Tórshavn (îles Féroé, le samedi), La Chapelle-des-Marais (Loire-Atlantique, le lundi) via Clairefontaine (Yvelines, le dimanche). Pour les Bleus, la route de l'Autriche ou de la Suisse, où se déroulera l'Euro, est jalonnée d'endroits pittoresques. Et, par la faute de deux défaites contre l'Ecosse, de victoires obligatoires lors de leurs trois derniers matchs des éliminatoires (1). Une fin de parcours qui ressemble à une course de côte. Démarrage en douceur après atterrissage en douleur samedi aux Féroé (6-0) ; la Lituanie ce soir à Nantes et, pour terminer, l'Ukraine à Kiev dans un bon mois.
Et il n'y a bien que Raymond Domenech pour prétendre que cela ne le stresse pas. «C'est dans les situations où il y a des échéances que tu sens le moins de pression. Car, maintenant, on sait ce qu'il faut faire. On prend 6 points [sur les deux derniers matchs, ndlr], et basta. Je préfère être dos au mur. Il n'y a pas de faux-fuyant, pas d'excuse, il faut y aller.»
Mais peut-on raisonnablement prêter attention aux propos d'un homme qui révélait hier cette chose sidérante : il avait «vu» la défaite à domicile contre l'Ecosse (0-1, le 12 septembre au Stade de France). «Face à l'Ecosse, je me suis réveillé la nuit avant le match. C'était une sensation. Je ne l'explique pas. Je savais que ça allait être compliqué. C'était plus mystique que ça, ça ne reposait pas sur des faits concrets. Je fonctionne beaucoup comme ça, à l'instinct.» C'est un coup à ce que ses joueurs lui aient