Il n'a pas encore pris officiellement ses fonctions au secrétariat d'Etat aux Sports (c'est prévu pour lundi prochain) que déjà Bernard Laporte a causé un certain émoi dans la maison. Fidèle à cette impétuosité naturelle qui l'habite et qui fit le bonheur des journalistes (étrangers notamment) quand, au début de son mandat rugbystique, il se mettait à quatre pattes pour expliciter divers aspects techniques de la mêlée, Bernard Laporte a déclaré, mardi matin, en préambule à l'annonce de la composition du XV de France amené à affronter les Pumas vendredi au Parc des Princes : «J'ai un nouveau job, un nouveau métier. S'il me plaît, j'y resterai, s'il ne me plaît pas, je ne le ferai plus. J'aurai toujours cette liberté, et c'est tant mieux.»
Franchise. S'ils sont nombreux à avoir apprécié la franchise peu courante du propos, on a entendu tousser du côté du ministère de la Santé et des Sports. La ministre, elle-même, Roselyne Bachelot, qui avait prévu de déguiser tout son cabinet en Sébastien Chabal (avec perruque et barbasse postiche) pour saluer l'arrivée de l'ex-entraîneur, a lâché un réprobateur : «Etre secrétaire d'Etat n'a rien à voir avec le fait que ça plaise ou non. C'est une fonction que l'on remplit, non pas pour son plaisir, mais pour le bien des Français.»
Autant dire que la collaboration s'annonce aussi chaude qu'un France-All Blacks entre «Rosy» et «Bernie». Même si chaque camp s'est efforcé, depuis vingt-quatre heures, de désamorcer l'incident en accus