C'est officiel : l'OM appartient à un délinquant. Mais alors, un petit délinquant. Hier, l'actionnaire principal du club, Robert Louis-Dreyfus, a écopé de dix mois avec sursis et 200 000 euros d'amende, devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, pour complicité d'abus de biens sociaux sur quatre transferts de joueurs. Soit bien moins que les trois ans avec sursis et 375 000 euros d'amende infligés en première instance à Marseille, le 9 juin 2006.
Autre bénéficiaire de cette gentillesse judiciaire : Rolland Courbis. Condamné à deux ans ferme (un an pour son rôle coupable dans cinq transferts, plus un an dû à la révocation du sursis sur une condamnation précédente), l'ex-coach de l'OM a gagné dix-huit mois sur les trois ans et demi ferme prononcés en première instance. En plus, les juges d'appel ne lui ont pas remis les cinq ans d'interdiction d'activité infligés à Marseille. L'actuel entraîneur de Montpellier (Ligue 2) peut donc continuer à exercer dans le football. Et son amende a été réduite à 200 000 euros, contre 375 000 euros. Clôturant, sous réserve d'éventuels pourvois en cassation, une affaire qui portait au départ sur quinze transferts suspects, l'arrêt rendu hier (deux relaxes, huit condamnations) s'avère très en retrait par rapport aux réquisitions de l'avocat général qui, lors de l'audience du 18 au 22 juin, avait réclamé la confirmation des peines de première instance.
Floues. Pourquoi cette clémence ? Les motivations des magistrats restent floues. Pour Robert Louis