Sur le plan extrasportif, la première Coupe du monde «française», qu'on disait fatalement promise à la nation organisatrice, se termine bien tristement. Les joueurs commencent à charger le coach (à l'exemple d'un Frédéric Michalak sceptique quant à la pertinence des stratégies utilisées) ; ledit coach se met son nouvel employeur rigolo à dos avant même d'avoir pris possession de son bureau et de ses crayons ; le président de la FFR confie en privé qu'il trouve stupide de jouer à l'anglaise contre des Anglais ; celui de la République tire la bobine, qui espérait bénéficier d'un état de grâce (au moins deux ans) de type post-Mondial de foot 1998 ; le grand public, après s'être converti massivement à l'ovale, raille désormais ce sport de péquouzes confiné aux limites du seul Sud-Ouest ; comédiens, hommes politiques et présentateurs télé ne se répandent plus partout en prétendant qu'ils ont jadis joué (sans se rappeler précisément à quel poste) ; Francis Lalanne, le supporteur errant, a abandonné dare-dare le crachin de Cardiff au profit du brouillard de Tórshavn ; Patrick Bruel, même, cesse de clamer à tout-va que la finale de cette Coupe du monde se jouera fatalement entre la France et l'Argentine. Il a raison. La finale en question se jouera en effet, samedi, entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud.
Français et Argentins, s'ils vont bien s'affronter ce soir à Paris, le feront pour des nèfles. A l'occasion de l'un de ces matchs dits de classement qui ne servent à rien et que per