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Libération

Montgomery, Percy pour tout

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publié le 20 octobre 2007 à 0h57

Il est passé du surfeur au surveillant en chef de baignade. Sacrée montée en grade pour celui qui partait de loin avec son look de gigolo. Car Percy Montgomery, l'arrière des Springboks (33 ans), a dû lutter avant d'acquérir une crédibilité. Lui, le Namibien, communément identifié sur le terrain comme le blond, yeux bleus, bronzage hollandais virant sur l'orange à faire pâlir le Gallois Gavin Henson, n'avait pas grand-chose de commun avec ses collègues mastocs fermiers, sans finesse de trait. Dans un milieu où les balafrés ont la parole et où les freluquets se taisent, Percival Colin Montgomery a longtemps marmonné.

«Talent». Si aujourd'hui, on parle encore de ses pieds, ce n'est plus pour mentionner le port provocant de santiags de cuir blanc, mais l'exactitude de ses tirs et de ses dégagements rasants et surtout son titre de meilleur réalisateur sur la Coupe du monde, avec 93 points marqués en six rencontres. C'est lui que Jake White, sélectionneur sud-africain, fait rentrer contre les Tongiens alors que la maison Bok habitée de remplaçants est en perdition. A Lens, là où Andre Pretorius échoua, Monty passa. «C'est un garçon qui a été mésestimé, explique Jake White, les gens ne croyaient pas en lui, il a été critiqué malgré son talent.»

«Perfectionniste». Percy Montgomery débute sous les couleurs de l'Afrique du Sud en 1992, avec l'équipe universitaire. Plus tard, il croise Bobby Skinstad chez les moins de 21 ans. C'est l'époque Beach Boy et Good vibrations<