Objectif zéro dopé au départ du Tour de France 2008. Le gratin du cyclisme et de l'antidopage, réuni lundi et mardi à Paris par Roselyne Bachelot aurait-il abusé des produits qui font voir la vie en rose ? Patrice Clerc, président d'Amaury Sport Organisation (ASO, organisateur du Tour) ose un «c'est presque une révolution, en tout cas plus qu'une évolution». Pat McQuaid,président de l'Union cycliste internationale, l'ennemi d'hier, évoque «une étape historique dans la lutte antidopage». Richard Pound, président de l'Agence mondiale antidopage : «J'espère que les historiens écriront un jour qu'en 2006 et 2007, le cyclisme était au bord du précipice et que ce 23 octobre, il a choisi de ne pas faire un pas en avant.» Roselyne Bachelot, sur le même registre parle d'un «tournant historique dans la lutte contre le dopage.» Nul doute que quelqu'un aura la cruauté de ressortir ces phrases dopées à l'emphase si un coureur se fait toper en juillet prochain. En attendant, c'est l'accord sur la mise en place du passeport sanguin (Libération d'hier), à l'occasion de la rencontre internationale contre le dopage dans le cyclisme, convoquée par Bachelot après le Tour de France 2007 que l'on sait, qui motive cet enthousiasme quasi généralisé.
Avaient été actés lundi, le principe et la validité scientifique de ce procédé consistant à dresser un bilan hématologique de chaque coureur sur la base de six prélèvements, et d'en surveiller les évolutions laissant su