De notre correspondant à Marseille
Ce but-là, on ne le voyait pas venir. Passe de Cissé, déviation dans le but de Niang, et l'OM, à la 69e, menait hier, de façon inespérée, après avoir évité le pire. Hélas, Mandanda accrochait ensuite Lopez dans la surface : penalty (78e), et égalisation. Malgré tout, l'OM, avec ce score de parité, poursuit son chemin invaincu en Ligue des champions (trois matchs, deux victoires, un nul), qui lui permet d'espérer une qualification en huitièmes de finale, loin de ses faiblesses en Ligue 1 (17e au classement). Mais que ce fut dur, face à un adversaire, le FC Porto, nettement supérieur sur le plan technique, qui a laissé passer sa chance en première mi-temps (deux tirs sur le poteau).
D'ailleurs, comme par un pressentiment, le Vélodrome n'avait pas fait le plein. Places trop chères, affiche pas assez tentante. En première mi-temps, on comprenait pourquoi. D'un côté, Porto, une équipe qui savait ce qu'elle devait faire ; de l'autre, une équipe qui se le demandait. Pas d'engagement physique, pas d'agressivité : l'OM avait peur. En face, les Dragons se montraient solides derrière et vifs devant. Ils savaient où se mettre sur le terrain alors que Djibril Cissé en était toujours à chercher son GPS. On appréciait les raids de Bosingwa, et le travail du milieu Paulo Asunçao. Mais Quaresma, la star, en faisait un peu trop dans ses dribbles et ses gri-gri, en simili Cristiano Ronaldo, et le latéral marseillais Laurent Bonnard le mouchait plusieurs fois. I