Le supporteur du FC Metz «est un supporteur frustré», dit le milieu de terrain Julien François. Son équipe, qui retrouve la Ligue 1 cette saison, traîne sa peine en queue de peloton, bonne dernière avec seulement cinq points en onze journées de championnat. Jamais les Messins n'avaient abordé en aussi mauvaise position le derby de la Lorraine, samedi contre Nancy.
Le supporteur du FC Metz est frustré et les autorités s'en méfient. Le match, initialement prévu en soirée, se jouera en fin d'après-midi (1). Il a été avancé «à la demande de la préfecture de la Moselle et pour des raisons d'ordre public», dixit la Ligue de foot professionnel (LFP). La mesure fait suite aux incidents qui ont émaillé, le 6 octobre, la rencontre à domicile perdue contre Strasbourg (1-2). Coupables de tentative d'envahissement du terrain et de jets de projectiles, les supporteurs locaux ont interrompu la rencontre et sont venus hurler leur colère jusqu'aux abords de la tribune officielle, sous le nez du président et actionnaire majoritaire du club, Carlo Molinari.
«Nazillons». Saisie de ces débordements, la commission de discipline de la LFP a mis le dossier en instruction avant de décider d'éventuelles sanctions. La préfecture, de son côté, a prononcé des interdictions de stade à l'encontre de huit supporteurs. Certains feraient partie de la «Faction», un «rassemblement d'une quarantaine de personnes» où s'illustrent «quatre ou cinq nazillons, des gens qui aiment le fight»,